Le socage ( /ˈsɒkᵻdʒ/) était l’une des obligations féodales et donc l’une des formes de propriété foncière dans le système féodal. Un fermier, par exemple, détenait des terres en échange d’un paiement fixe clairement défini à effectuer à des intervalles précis à son seigneur féodal, qui avait à son tour ses propres obligations féodales, envers le fermier (principalement celles de protection) et envers la Couronne. En théorie, il peut s’agir de la fourniture de produits au seigneur, mais le plus souvent, il s’agit d’un paiement direct en espèces, c’est-à-dire d’un loyer.
Cette forme de tenure s’opposait à d’autres, notamment le serjeant (le fermier ne payait pas de loyer mais devait rendre des services personnels/officiels au nom de son seigneur, même en temps de guerre) et le frankalmoin (une certaine forme de service religieux). Pour les personnes plus haut placées dans la hiérarchie féodale, le service chevaleresque (service militaire) était également une condition de la propriété foncière.
La loi anglaise Quia Emptores d’Édouard Ier (1290) prévoyait que la tenure d’un socage passait d’une génération à l’autre (ou d’une personne désignée à l’autre, en tant que feoffees/fiduciaires nouvellement nommés (pour les usages/fiducies)) sous réserve d’inquisitions post mortem signifiant une taxe unique (un « allègement féodal »). Cela contraste avec les baux qui pouvaient être conclus pour la durée de vie d’une personne ou facilement soumis à la confiscation et à des augmentations de loyer. Avec le déclin du féodalisme, la prévalence de la tenure socage a augmenté jusqu’à ce qu’elle devienne la forme normale de tenure principale dans le Royaume d’Angleterre (tous les types permettant des concessions en dessous de tout bail ou sous-location, comme aujourd’hui, mais aussi le copyhold où le seigneur du manoir). En 1660, le Statute of Tenure a mis fin aux domaines qui exigeaient du propriétaire qu’il fournisse (avec les « accessoires ») un service militaire et la plupart des tenances (et autres « héritages ») sont devenues des « common and free socage » (socages communs et libres).
Le titulaire d’une tenure soc ou socage était appelé socager (anglo-normand) ou socman (anglo-saxon, également orthographié sochman, à partir du concept juridique de soke, du verbe « chercher »). Dans l’Europe germanophone, l’équivalent au sens large était Dienstmann. L’étymologie de socage selon William Blackstone est le mot vieux latin pour charrue.
Liens externes
Le socage dans le Bas-Canada : Acte pour expliquer et amender les lois relatives aux terres tenues par un socage commun et libre dans la province du Bas-Canada.
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