Teófilo Castillo Guas (Carhuaz, Ancash, 2 octobre 1857 – Tucumán, Argentine, 7 décembre 1922) était un peintre, critique d’art et photographe péruvien. Représentant de l’académisme pictural péruvien, il a été influencé par l’impressionnisme. Il est le père de Carlos Aitor Castillo, qui a également excellé en tant que peintre.
Biographie
Teófilo Castillo est né à Carhuaz en 1857. Il est le fils de Juan Amancio Castillo Lossa et de Petronila Guas y Pardo de Figueroa, fille du colonel colombien Pedro Guas, vainqueur d’Ayacucho.
Ses parents s’installent à Lima en 1861 et l’inscrivent quelques années plus tard au séminaire de Santo Toribio. L’un de ses professeurs, constatant qu’il excelle en dessin et en peinture, propose à ses parents de l’envoyer en Europe pour perfectionner son art.
En 1883, il part pour l’Europe. Il parcourt la France, l’Italie et la Belgique, où il entre en contact avec une production artistique magistrale. Il fait des copies et des croquis des tableaux des musées qu’il visite. En Italie, il visite Florence, Venise, Naples et Rome.
En 1887, il envoie quinze de ses peintures au Pérou pour qu’elles soient exposées à la Bibliothèque nationale. L’une d’entre elles, El Manchaypuito, s’inspire d’une des Tradiciones peruanas (Traditions péruviennes) de Ricardo Palma. D’autres de ses peintures évoquent les périodes préhispanique et coloniale, se distinguant par leur grâce et leur vivacité, rappelant le style de Jean-Antoine Watteau.
En 1888, il entreprend le voyage de retour vers sa patrie, mais lorsque son navire fait escale à Buenos Aires, il rencontre l’Espagnole María Gaubeka, qu’il décide d’épouser. Il choisit de rester dans la capitale argentine, où il travaille comme photographe et peintre.
En 1906, il retourne au Pérou pour ouvrir son propre studio, qu’il installe à Barrios Altos, dans la Quinta Heeren, où il donne également des cours.
En 1908, il se rend en Espagne et, à son retour au Pérou, il travaille comme peintre et critique d’art. Il est chargé de la direction artistique des revues Prisma, La Ilustración Peruana et Variedades, où il présente des reproductions en trois couleurs (trichromies) de ses principales œuvres.
Entre 1917 et 1918, il parcourt le sud des Andes péruviennes et les républiques de Bolivie, du Chili et d’Argentine. Sur la base de ce voyage, il publie une série de vingt-six essais dans la revue Variedades, qu’il intitule « En viaje. Del Rímac al Plata ».
Il encourage avec enthousiasme la fondation de l’École nationale des beaux-arts de Lima et propose même Daniel Hernández comme la personne la plus qualifiée pour la diriger, mais il n’est pas invité à faire partie du corps enseignant et, désillusionné, il quitte son pays en 1920.
Il s’installe à Tucumán, où il enseigne le dessin et la peinture à l’école rattachée à l’université de Tucumán. Il dirige également la revue Sol y Nieve jusqu’à sa mort.
C’est à Tucumán qu’il a peint sa dernière grande toile historique, dans laquelle le général Manuel Belgrano présente le drapeau argentin au Congrès de Tucumán en 1816. Cette œuvre, intitulée Evocación histórica, a été acquise par le gouvernement argentin pour 20 000 pesos.
Œuvres
Il se distingue par ses toiles d’évocation vice-royale, inspirées d’épisodes des Tradiciones peruanas (Traditions péruviennes) de Ricardo Palma, qu’il peint avec un pinceau rapide et de grandes couleurs, dans lesquelles les personnages et les foules des processions vibrent, entre bruns et roses, verts et bleus, bien qu’il recrée également le Pérou ancien et les paysages péruviens.
Parmi ses toiles, on peut citer les suivantes :