Wo gehest du hin, BWV 166 (en anglais : Where are you going ?) est une cantate d’église composée par Johann Sebastian Bach à Leipzig pour le dimanche des Cantates, le cinquième dimanche du temps pascal, et créée le 7 mai 1724.
Histoire et texte
Bach a composé cette cantate au cours de sa première année à Leipzig pour le quatrième dimanche après Pâques, appelé Cantate. Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient tirées de l’épître de Jacques, « Tout bienfait vient du Père des lumières » (Jacques 1,17-21), et de l’évangile de Jean, Jésus annonçant le Consolateur dans son discours d’adieu (Jean 16,5-15).
On ne connaît pas l’identité de la personne qui a écrit les livrets de Bach au cours de sa première année à Leipzig. Le poète, quel qu’il soit, commence par poser une question, une citation de l’Évangile. La réponse à cette question est le thème de la cantate, qui explore la direction que doit prendre la vie. Le poète a inséré dans le troisième mouvement la troisième strophe de l’hymne Herr Jesu Christ, ich weiß gar wohl (1582) de Bartholomäus Ringwaldt et dans la conclusion du chœur la première strophe de Wer weiß, wie nahe mir mein Ende (1688) d’Amilie Juliane von Schwarzburg-Rudolstadt.
Partition et structure
La cantate se compose de six mouvements et est écrite pour quatre solistes vocaux (soprano, alto, ténor et basse), un chœur soliste à quatre voix pour le choral final, un hautbois, deux violons, un alto et une basse continue. Le cantus firmus du troisième mouvement est généralement chanté par la soprano du chœur.
Musique
La question « Wo gehest du hin » (« Où vas-tu ? ») s’inscrit dans un contexte particulier (Jean 16, 5 : « Mais maintenant, je vais vers celui qui m’a envoyé. Aucun de vous ne me demande : « Où vas-tu ? »). Cette question simple est l’un des textes les plus courts pour un mouvement d’une cantate de Bach.
L’aria du ténor est conservée sous une forme incomplète : elle a été publiée pour la première fois dans son intégralité dans la Neue Bach-Ausgabe. La soprano chante le cantus firmus du troisième mouvement sur la mélodie « Herr Jesu Christ, du Höchstes Gut » sans aucun ornement et est accompagnée par les violons et l’alto à l’unisson, « d’une grande vigueur et détermination, encouragée par des croches constantes et continues ». La dernière aria, très contrastée, illustre principalement le mot « lacht » (rire), bien que le texte prévienne qu’une chute peut se produire « wenn das Glück lacht » (quand la chance rit). Le rire est représenté par « les diverses figures oscillantes semi-quavering des cordes » et par des mélismes sur le mot « lacht ». Le choral final sur la mélodie de Wer nur den lieben Gott läßt walten est destiné à un chœur à quatre voix.
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