Cant dels ocells

El cant dels ocells (Le chant des oiseaux) est une chanson populaire catalane qui raconte la joie de la nature le jour de la naissance de l’enfant Jésus dans l’étable de Bethléem. Elle raconte la joie de la nature le jour de la naissance de l’enfant Jésus dans l’étable de Bethléem. Elle a été popularisée en dehors de la Catalogne par Pau Casals, qui en interprétait l’adaptation pour violoncelle dans tous ses concerts.

Histoire

Comme c’est souvent le cas pour ce type de chanson populaire, l’auteur est inconnu ; il semble que le chant existait déjà au début du XVIIIe siècle. Certaines sources font même état d’une origine médiévale.
Les paroles et la mélodie ont été utilisées et adaptées dans différents contextes. Les plus célèbres sont une sardane du même nom de Pep Ventura et un arrangement pour violoncelle de Pau Casals. La mélodie est adaptée au rythme d’une berceuse et est utilisée comme telle. Lluís Millet a écrit un arrangement pour chœur et Jaime Pahissa un autre en 1902.
Pau Casals a réalisé plusieurs versions du cant dels ocells, mais il n’en est pas l’auteur original. Il l’a joué au début de chacun de ses concerts à partir de 1939. Fruit du sentiment nationaliste catalan en opposition au régime de Franco et d’une conférence au siège des Nations unies où il l’a joué accompagné d’un orchestre, le cant dels ocells est devenu un symbole de paix et de liberté en Catalogne et dans le reste du monde.
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Pau Casals lui-même jouait généralement cette mélodie avant la fin de ses concerts et récitals.

Ce chant fait partie de la suite Vuit cançons populars catalanes, du compositeur espagnol Miguel Asins Arbó.

Lettre traditionnelle

En veure despuntar el major lluminar en la nit més ditxosa,
els ocellets cantant a festejar-lo van amb sa veu melindrosa.
L’allée impériale dans l’air vole autour, en chantant mélodieusement,
dient : Jesús és nat per treure’ns de pecat i dar-nos l’Alegria.
Respon-li lo pardal : Esta nit és Nadal, és nit de gran contento.
Le verdum et le lluer disent, en chantant aussi : Oh, quelle joie je ressens !
Le passeur chantait : Oh, que l’Enfant de Marie est beau !
Et la grive joyeuse : Vençuda n’és la mort, ja neix la vida mia.
Cantava el rossinyol : Hermós és com un sol, brillant com una estrella.
La cotxa i lo bitxac festegen el manyac i sa Mare donzella.
Cantava el reietó per glòria del Senyor, inflant amb biçarria ;
el canari segueix : llur música pareix del Cel gran melodia.
Maintenant vient le cotoliu qui dit : Ocells veniu a festejar l’aurora !
Et le merlot, xiulant, fêtait la plus grande Dame.
L’estiverola diu : No és hivern ni estiu sinó que és primavera ;
puix que és nada una flor que pertot dóna olor I omple la terra entera.
Cantava el francolí : Ocells qui vol venir avui a trenc de dia
a veure el gran Senyor amb sa gran resplendendor a dins d’una establia ?
Ve cantant el puput : Eixa nit ha vingut el Rei de més grandea !
La tortue et le colom admirent tout le monde en chantant sans tristesse.
Picots i borroners volen entre els fruiters cantant llurs alegries ;
la guatlla et le coucou sont venus de loin pour contempler le Messie.
Cantava la perdiu Me’n vaig a fer lo niu dins d’aquella establia,
per a veure l’Infant com està tremolant en braços de Maria.
La garsa, griva o gaig diuen : Ara ve el maig ! Respon la cadernera :
Tot arbre reverdeix, tota branca flororeix com si fos primavera.
Xiuxiueja el pinsà : Glòria avui i demà ; sento gran alegria
de voir le diamant si beau et si brillant dans les bras de Marie.
Le xot et le mussol, voyant le soleil se lever dans la confusion, se retirent.
Le gamarus et le duc disent : Je ne peux pas regarder ; une telle splendeur m’étonne !
Lorsque vous verrez la lueur la plus brillante dans la nuit la plus heureuse,
les petits oiseaux chanteront pour elle avec leur voix mélodieuse.
L’aigle impérial traverse les airs en chantant une mélodie,
en disant : « Jésus est né pour nous libérer du péché et nous donner la joie ».
Le moineau répond : Ce soir, c’est Noël, c’est une nuit de grande joie.
Le verdier et la linotte disent, en chantant aussi : Oh, quelle joie je ressens !
La linotte chante : Oh ! que le Fils de Marie est beau et charmant !
Et la grive dit : La mort est vaincue, la vie est née en moi.
Le rossignol chante : Il est beau comme le soleil, brillant comme une étoile.
Le rougequeue et le tarier des prés célèbrent la créature et sa jeune mère.
Le roitelet chante à la gloire du Seigneur, gonflé de galanterie ;
Le canari continue : sa musique semble une grande mélodie du Ciel.
Déjà le totovia entre, disant : Oiseaux, venez fêter l’aube !
Et le merle, en sifflant, fêtait la plus grande Dame.
Le charbonnier dit : Ce n’est ni l’hiver ni l’été, mais le printemps !
Car une fleur est née qui embaume partout et remplit toute la terre.
Le francolin chante : Oiseaux, viendrez-vous aujourd’hui à l’aube
Pour voir le grand Seigneur avec sa grande clarté dans une étable ?
La huppe chante : Cette nuit, le Roi est venu plus grand !
La tourterelle et la colombe admirent tout, chantant sans tristesse.
Les pics et les bouvreuils volent parmi les arbres fruitiers en chantant leur joie ;
La caille et le coucou sont venus de loin pour contempler le Messie.
La perdrix chantait : Je vais faire mon nid dans cette étable,
Pour voir l’Enfant qui gît tout tremblant dans les bras de Marie.
Le héron, le troglodyte et le geai disent : Le mois de mai arrive. Le chardonneret répond :
Tous les arbres verdissent, toutes les plantes fleurissent, comme si c’était le printemps.
Le pinson murmure : Gloire aujourd’hui et demain, j’éprouve une grande joie
De voir le diamant si beau et si brillant dans les bras de Marie.
La chouette et le hibou, voyant le soleil se lever, sont troublés et se retirent.
La chouette hulotte et le hibou grand-duc disent : Je ne peux pas regarder : une telle splendeur m’étonne !

Il existe également d’autres adaptations des paroles, comme celles des chanteurs Lluís Llach, Maria del Mar Bonet et Nataliya Gudziy (cette dernière en ukrainien).

Enregistrements

Cette chanson a fait l’objet de nombreux enregistrements. Le plus ancien est une sardane de Pep Ventura, avec un solo de Tenora très émouvant. Pau Casals a enregistré deux versions remarquables : une pour 8 violoncelles et une autre pour piano et violoncelle. Le saxophoniste Pedro Iturralde a également écrit un arrangement pour saxophone et orchestre de jazz. Jordi Savall a réalisé une version instrumentale qui a été enregistrée à plusieurs reprises. Federico Mompou l’a adaptée en 1972, dans son œuvre Cançons i dansas n° 13, pour guitare (El Cant dels ocells – El bon caçador). Xavier Montsalvatge l’a adaptée en 1991 dans son œuvre Madrigal sobre un tema popular.

Les versions interprétées en dehors de l’Espagne, par exemple, témoignent de sa diffusion internationale :
Un exemple des nombreuses versions de cette chanson est l’album El Cant dels Ocells, publié en novembre 2016, dans lequel il y a 19 versions de ces artistes :

Œuvres apparentées

Outre les diverses adaptations de la mélodie et du poème, plusieurs œuvres s’inspirent du Cant dels Ocells. Parmi elles, le film du même nom, El canto de los pájaros, d’Albert Serra, qui recrée le thème et la musique de Pau Casals.



Mireille Mathieu l’a enregistré avec un arrangement de Rafael Trabucchelli en 1989 sur son album espagnol Embrujo.

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