Cara Pils est une marque belge de bière commercialisée par la chaîne de supermarchés Colruyt. Il s’agit d’une bière blonde dont la teneur en alcool varie entre 4,4 % et 5 % et dont le prix est d’environ 0,33 €. Le nom de la marque et le design des canettes ont fait l’objet d’une controverse en 2015, et une crise d’approvisionnement a mobilisé la société belge en 2017 par le biais des médias sociaux, conférant à la marque un certain statut culte.
Elle est disponible en bouteilles réutilisables de 25 centilitres et en canettes de 33 ou 50 centilitres. Bien que produite par les supermarchés Colruyt, on peut également la trouver dans n’importe quel supermarché et magasin de nuit.
Production
La chaîne de supermarchés Colruyt garde secrète l’entreprise qui produit la Cara Pils pour des raisons stratégiques, car elle choisit périodiquement l’entreprise qui produira ce produit. Sur la base d’un manuel contenant les ingrédients et les proportions avec lesquels la bière doit être produite, les différents brasseurs fournissent une estimation des coûts de production. Colruyt sélectionne le brasseur qui répond le mieux aux conditions de la proposition et qui offre le prix le plus bas : la chaîne de supermarchés peut ainsi fournir ce produit à un prix très bas en profitant de la concurrence entre les différents fournisseurs. L’analyse des étiquettes montre que les fabricants précédents ont été successivement Haacht, Van Roy, Martens, Bosteels, Alken-Maes, et la Brasserie de Saint-Omer située dans le nord-pas-de-calais.
En raison de sa production délocalisée, la Cara Pils change régulièrement de saveur. C’est ce qui lui vaut le surnom de « seule bière de Belgique dont on ne se lasse pas ».
Controverse sur le changement de nom en 2015
En 2015, dans un exercice d’organisation de ses propres marques, Colruyt a annoncé son intention de changer le nom de Cara Pils en Everyday Pils afin d’identifier la bière portant le même nom que la marque privée du supermarché. Cette décision stratégique a été largement rejetée par les consommateurs et est devenue un phénomène médiatique dans la société belge. La communauté des consommateurs a uni ses forces, générant des groupes de protestation en ligne, des collections de signatures telles que » Non ! contre Everyday, voulons la Cara Pils « , qui a recueilli plus de 3 000 inscriptions, et même des manifestations. Le collectif shitty guide Archived 17 March 2018 at the Wayback Machine. a organisé une marche de protestation contre le changement de nom dans la ville de Gand, qui s’est terminée par une fête dans la ville d’Anvers. La controverse a pris une telle ampleur que des entreprises textiles telles que ZEB ont produit des T-shirts à l’effigie de la canette de Cara Pils.
Dans une déclaration officielle publiée sur son site web, l’entreprise est revenue sur sa décision de changer le nom de Cara Pils, invoquant le lien émotionnel fort des clients avec la marque blanche d’origine. L’entreprise a maintenu sa volonté de développer un processus de stylisation pour la canette afin de tirer profit du phénomène médiatique à travers un vote en ligne auquel 11 168 personnes ont participé et qui a vu la victoire d’un design très similaire à l’original mais avec le logo actualisé de la marque privée Everyday.
Crise de l’offre en 2017
En 2017, il y a eu une crise d’approvisionnement de Cara Pils auprès des fournisseurs locaux. Au cours des mois de mai et juin 2017, Cara Pils était en rupture de stock dans la plupart des supermarchés en Belgique, ce qui a entraîné des tensions entre les clients dans les supermarchés de la région de Bruges, selon le journal Het Nieuwsblad.
En réponse, l’entreprise s’est montrée réticente à signaler la situation. Selon André Pecqueur, porte-parole du fournisseur (probablement la brasserie française Brasserie Saint-Ome), la crise d’approvisionnement a été causée par une mauvaise évaluation entre la demande croissante (due au beau temps) et le manque de ressources nécessaires à la distribution et à l’emballage de la bière. La réintroduction de Cara Pils dans les circuits de distribution a coïncidé avec le début de la saison des festivals en Belgique, tels que tomorrowland : un fait qui a grandement rassuré les festivaliers, où il est courant de consommer ce type de bière bon marché.
L’impact culturel
Bien qu’elle soit considérée comme l’une des pires bières du monde par les experts en bière dans le classement rate beer, la vénération de cette marque blanche est si grande chez les Belges qu’elle est considérée comme un élément clé de la formation de l’identité nationale belge, au même titre que le Chips.
Son succès est lié au faible prix auquel elle peut être achetée dans n’importe quel night shop, et elle est associée à des consommateurs à faible pouvoir d’achat, comme les étudiants. Sa popularité est donc attribuée au fait qu’il s’agit d’une marque émotionnelle, présente dans la vie étudiante de nombreux Belges. La popularité de Cara Pils s’est développée de manière autonome et sans aucune campagne de marketing. Néanmoins, le phénomène des fans a conduit à la production de publicités par les consommateurs de la marque eux-mêmes. De même, lors de la crise de l’approvisionnement, de nombreuses références ont été faites dans les journaux et les publications humoristiques. Il y a même eu des blagues sur les « couvre-feux » et les « états d’urgence sanitaire » dans des journaux satiriques comme De Raaskalderij, où il a été dit avec humour que le bourgmestre d’Alost, Christoph D’Haese, avait annoncé un plan d’urgence médicale pour protéger des milliers d’habitants et prévenir de graves symptômes de sevrage ou de déshydratation grâce à des rations d’urgence assurées.
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