Couque de Dinant

La Couque de Dinant est un biscuit sucré extrêmement dur originaire de la ville de Dinant, en Wallonie, dans le sud de la Belgique.

Préparation

Les couques sont fabriquées avec seulement deux ingrédients : de la farine de blé et du miel à parts égales en poids, et rien d’autre, pas même de l’eau ou de la levure. La pâte est placée dans un moule en bois sculpté dans un poirier, un noyer ou un hêtre. Les moules sont sculptés dans des formes variées, telles que des animaux, des motifs floraux, des personnages ou des paysages.

Le biscuit ou la génoise est ensuite démoulé(e) et placé(e) sur une plaque métallique dans un four préchauffé à 300 °C où il/elle est laissé(e) pendant 15 minutes, afin que le miel caramélise. Une fois froid, le biscuit est très dur et se conserve indéfiniment. Les couques peuvent donc être utilisées comme décorations, pour les arbres de Noël ou pour commémorer des occasions spéciales.

Dans une variante appelée couque de Rins, du sucre est ajouté à la pâte, ce qui la rend plus sucrée et plus moelleuse.

Utilisation

En raison de leur extrême dureté et de leur grande taille, les couques de Dinant ne doivent pas être croquées directement. Il convient plutôt de les briser en petits morceaux, puis de les placer dans la bouche et de les laisser se dissoudre ou de les tremper dans du café. Les couques de Dinant sont traditionnellement données aux bébés lorsqu’ils font leurs dents.
Alors que les boulangeries de Dinant enregistrent un volume de ventes important pendant la saison estivale avec les touristes, la consommation de couques est la plus élevée autour de la Saint-Nicolas, en décembre. À cette époque de l’année, les couques sont vendues et consommées dans toute la Belgique.

Origine

Une légende populaire, mais peu crédible, prétend que les couques ont été créées lors du siège de Dinant en 1466 par Charles le Téméraire pendant les guerres de Liège. Les citoyens étaient désespérés et n’avaient que de la farine et du miel pour se nourrir, si bien qu’ils se sont mis à faire de la pâte avec ces deux seuls ingrédients. La pâte étant très ferme, on eut l’idée d’y imprimer le négatif des dinanderies (ornementations locales en bronze) et c’est ainsi que naquit la tradition des biscuits imprimés.

Il est beaucoup plus probable que les couques aient commencé à être fabriquées au cours du XVIIIe siècle, bien que les circonstances exactes de leur invention soient inconnues.

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