Élection présidentielle équatorienne de 1992

Les élections présidentielles de 1992 en Équateur se sont déroulées en deux tours, le dimanche 17 mai 1992 et le dimanche 5 juillet 1992. Sixto Durán Ballén l’a emporté avec 57,32% des voix.

Contexte

Le gouvernement de Rodrigo Borja Cevallos était initialement très populaire, mais à la fin de son mandat, son soutien avait considérablement diminué parce qu’il était incapable de résoudre les problèmes économiques auxquels le pays était confronté et qu’il était fortement critiqué pour ses dépenses publiques élevées, ce qui a provoqué de vives protestations contre lui pour les promesses non tenues de la part des organisations sociales, en particulier des indigènes, qui ont organisé la première manifestation indigène de masse. Cette situation politique a permis à la droite de regagner en popularité auprès de l’électorat.

Candidats à la présidence et à la vice-présidence

Les candidats à la présidence et à la vice-présidence officiellement enregistrés auprès du Tribunal suprême électoral sont les suivants.

Le parti, le mouvement ou l’alliance politique qui a parrainé les candidats tels qu’ils sont enregistrés auprès du Tribunal suprême électoral est précisé, ainsi que les partis nationaux enregistrés auprès du TSE qui ont soutenu les candidatures, par ordre de numéro de liste :

Parti conservateur équatorien
Sixto Durán Ballén se présente pour la troisième fois à l’alliance Parti de l’unité républicaine – Parti conservateur équatorien. Durán Ballén tente à nouveau d’obtenir la candidature du Parti social-chrétien, mais la direction dirigée par l’ancien président León Febres-Cordero décide de présenter Jaime Nebot, une décision que Sixto considère comme une trahison et le traite de traître, ce qui est qualifié par les membres du PSC, se désaffiliant du parti qu’il a fondé avec Camilo Ponce Enríquez.

Durán Ballén a présenté un projet néolibéral axé sur la libéralisation de l’économie et la privatisation des entreprises publiques afin de réduire les dépenses publiques et de résoudre la crise économique, tandis que dans les domaines social et éducatif, il a suivi une ligne conservatrice, très proche de l’Église catholique.

Grâce à sa position plus conciliante et tolérante, et à sa prise de distance avec le PSC et son leader, León Febres Cordero, Durán Ballén a obtenu le soutien des partis de gauche, du centre et de la droite lors du second tour. Sixto s’est présenté comme un homme politique expérimenté et sage, capable de diriger un gouvernement sérieux et fort face aux problèmes internes et au conflit avec le Pérou, ce qui lui a permis de remporter facilement la présidence.

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