Faust de Riez

Faustus de Riez (Faustus Regiensis) Britannia vers 410 – Riez vers 495, évêque de Riez et abbé de Lérins (dans le sud de la Gaule, aujourd’hui la Côte d’Azur), est le plus connu et le plus éminent défenseur du semi-pélagianisme.

Biographie

Grâce à ses correspondants Sidonius Apollinaris et Avitus, on sait qu’il était d’origine britannique, ce qui pourrait indiquer sa naissance dans l’île de Britannia ou, comme le soutient Sabine Baring-Gould, en Bretagne.

Selon l’Historia Brittonum de Nennius, il était le fils d’une union incestueuse entre le roi Vortigern et sa fille unique (peut-être le confond-il avec Vortipor, que Gildas accuse du même crime). La même source affirme qu’il a été baptisé et éduqué par Saint Germanus d’Auxerrre, qui a visité l’île en 429.

On sait peu de choses sur sa jeunesse, mais il aurait été baptisé par Sidonius Apollinaris. En 432 ou 433, il devint abbé de Lérins et, en 460 ou 462, évêque de Riez. Vers 475, il participe aux synodes d’Arles et de Lyon contre les prédestinateurs.

Il combat l’arianisme et le macédonianisme, ce qui lui vaut d’être condamné à l’exil par le roi arien Flavius Euricus, où il passe huit ans. Il s’attaqua également à la croyance en la prédestination, sur laquelle il écrivit un traité sur la grâce et le libre arbitre, ainsi qu’un autre traité sur la divinité du Saint-Esprit.

Dans son œuvre, il adopte les positions de Jean Cassien et de Vincent de Lérins sur la grâce et le libre arbitre. Faustus soutenait en outre que l’âme humaine ainsi que celle des anges était, en un certain sens, corporelle, car elle occupait une place matérielle. Seul Dieu était un pur esprit.

Travaux

Outre les deux traités théologiques mentionnés ci-dessus, Faustus a laissé des sermons et des lettres. Traditionnellement, seuls huit sermons sont reconnus comme étant de sa main, mais de nos jours, on lui attribue la totalité ou du moins une partie du recueil de sermons appelé l’Eusèbe gallican (soixante-seize textes).

Dix de ses lettres sont conservées, dont cinq adressées à Rurice de Limoges.

Héritage

L’opposition à Faustus ne s’est pas pleinement développée de son vivant, et il est mort avec une réputation de sainteté bien méritée, ce qui explique qu’il soit vénéré comme un saint.

Il a été condamné à titre posthume comme représentant du semi-pélagianisme par le concile d’Orange (529). Fulgentius de Ruspe a écrit un traité intitulé Contra Faustum Reiensem libri septem.



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