L’Institut pour les œuvres de religion ou IOR (italien : Istituto per le Opere di Religione), plus connu sous le nom de Banque du Vatican, est une institution de l’Église catholique située dans la Cité du Vatican. Fondée par le pape Pie XII en 1942 dans le but de conserver et d’administrer les biens confiés à l’Institut par des personnes physiques ou morales pour des activités religieuses ou caritatives, elle permet notamment au Saint-Siège d’administrer ses ressources et sert à financer les églises ayant les besoins financiers les plus importants et situées dans les pays les plus pauvres.

Fonctionnement

Bien que connu sous le nom de Banque du Vatican, ce n’est techniquement pas le cas, car l’Institut pour les œuvres de religion est à but non lucratif et ne prête pas d’argent et ne fait pas d’investissements directs. Il a toutefois l’obligation de maintenir la capitalisation de l’institution et l’argent de ses clients. Le capital reçu est donc investi dans des obligations d’État, des obligations non garanties et sur le marché interbancaire.

L’IOR gère des fonds d’une valeur de 7 milliards d’euros et compte près de 19 000 utilisateurs, dont environ 5 200 sont des institutions catholiques, qui possèdent plus de 85 % des fonds gérés, et 13 700 sont des particuliers, y compris des religieux, des employés de la Cité du Vatican et d’autres personnes autorisées, telles que les envoyés diplomatiques auprès du Saint-Siège.
Après avoir été affectée par la faillite du Banco Ambrosiano et divers scandales, elle fait actuellement l’objet d’un processus de transparence, pour lequel des rapports annuels sur sa situation financière seront rendus publics, et en novembre 2013, le cabinet d’audit Ernst & Young a été chargé de réaliser des audits externes afin d’exclure toute irrégularité.

En 2010, le pape Benoît XVI a promulgué une nouvelle loi pour prévenir le blanchiment d’argent et l’une de ses dernières décisions avant de démissionner de la papauté a été la nomination de l’avocat allemand Ernst von Freyberg, membre de l’Ordre de Malte, en tant que directeur de l’entité. En novembre 2015, le pape François a nommé Gian Franco Mammì directeur de l’entité, en remplacement de Jean-Baptiste de Franssu, qui la présidait depuis juillet 2014.

Dans ce contexte, le 1er octobre 2013, l’Institut a publié son rapport annuel pour la première fois de son histoire. Il détaille un bénéfice net de 86,6 millions d’euros en 2012 ; un montant qui a permis à l’IOR de verser une contribution de 54,7 millions d’euros au budget du Saint-Siège.

Rôle dans la culture populaire

Le film « Le Parrain III », sorti en 1990, fait de l’Institut pour les œuvres de religion un élément central de son intrigue conspiratoire.

Dans le film espagnol Que baje Dios y lo vea, le père rebelle Salvador pirate et utilise sans discernement la banque du Vatican pour se sortir de situations extrêmes.

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