John Bertrand Gurdon (2 octobre 1933) est un biologiste britannique spécialiste du développement. Ses découvertes sur le clonage lui ont valu le prix Nobel de physiologie ou de médecine en 2012.
Il fréquente le collège d’Eton, où sa passion pour les sciences naturelles ne se reflète ni dans ses notes ni dans les projets auxquels il participe, et se heurte même au scepticisme de certains de ses professeurs. Il poursuit des études de lettres à Christ Church, Oxford, mais finit par obtenir un diplôme de zoologie. Il effectue des recherches dans de nombreuses universités, notamment au département de zoologie de l’université d’Oxford (1962-1971) et de l’université de Cambridge (1971-1983).
En 1958, il clone une mouche, ce qui fait de lui une figure de proue de la biologie du développement et du transfert nucléaire. En 1962, il a commencé des expériences de clonage en utilisant des cellules non embryonnaires, à savoir des cellules de la muqueuse intestinale du têtard. Gurdon pensait que les têtards étaient suffisamment âgés pour que les cellules extraites puissent être différenciées. Gurdon a exposé un œuf de grenouille à la lumière ultraviolette, ce qui a détruit son noyau. Il a ensuite extrait le noyau d’une cellule intestinale de têtard et l’a implanté dans l’œuf énucléé. L’œuf s’est transformé en un têtard génétiquement identique au têtard qui avait donné l’ADN.
John Gurdon a notamment reçu le prix Wolf de médecine en 1989 et le prix Lasker en 2009. En 2012, il a reçu le prix Nobel de physiologie ou de médecine pour avoir découvert, avec Shinya Yamanaka, la possibilité d’obtenir des cellules souches à partir de cellules adultes. En ce qui concerne sa vie privée, John Gurdon est chrétien et appartient à l’Église d’Angleterre.