La Tamara

Los Tamara était un groupe pop formé à Noya (La Coruña, Espagne), qui a connu une énorme popularité dans les années 60 et 70, créant une nouvelle forme de musique populaire galicienne, incluant de nouvelles influences de Soul et de Rock, des arrangements audacieux et de nombreuses paroles en galicien, y compris des poèmes des grands écrivains de la langue galicienne.

Histoire

Le groupe a été formé en 1958 par Prudencio Romo, son frère Alberte, Manolo Paz, Xosé Sarmiento (guitare et clarinette), Germán Olariaga (violoniste et chanteur) et Enrique Paisal, profitant d’un congé de Pâques. En 1961, ils sont rejoints par leur leader charismatique : le chanteur Pucho Boedo, originaire de La Corogne. Ce groupe est le premier d’Espagne à aller au théâtre à Paris. Ils ont également effectué des tournées dans différents pays du monde.

Selon Prudencio :

L’histoire du nom a été révélée lors d’une interview dans les années 1960 :

Et c’est de là que vient le nom, l’ancien nom de la rivière Tambre, la rivière qui traverse Noia. Prudencio Romo s’est souvenu du nom lorsqu’il étudiait à l’école secondaire de Noia (située à l’endroit où se trouve aujourd’hui le palais de justice). Il y avait une vieille carte de la Galice. Elle montrait la rivière Tambre, mais elle n’indiquait pas Tambre, mais Tamara. Prudencio a demandé à l’un de ses professeurs pourquoi, et celui-ci lui a expliqué qu’autrefois, le fleuve était appelé ainsi parce qu’il traversait le territoire des anciens comtes de Trastamara (bien que l’origine du nom soit plus ancienne, le fleuve était déjà appelé ainsi à l’époque romaine).
Après des débuts locaux et un premier passage à la télévision en 1958, ils entament une tournée qui les mène dans tout le Maghreb : Ils jouent au Casino de Marrakech, au Negresco et au Casino de Casablanca, ainsi qu’à Tanger en 1959 et à Oran en 1960. Ils ont dû abandonner brusquement cette tournée en Algérie, lorsque la guerre d’indépendance a éclaté, d’où ils ont dû partir dans un avion de la Croix-Rouge pour Marseille. Plusieurs voyages les conduisent à l’Olympia de Paris où ils se produisent pendant deux mois en 1960, fait sans précédent pour un groupe de la péninsule ibérique. Le chanteur charismatique Pucho Boedo rejoint le groupe par hasard en 1961. Pendant leur séjour en France, le chanteur qu’ils avaient jusqu’alors, Germán, également originaire de Noia (comme Prudencio), tomba éperdument amoureux et partit du jour au lendemain avec une fille pour la Corse, quittant ainsi le groupe. Prudencio a alors appelé son ami Pucho, qui se trouvait à Madrid (plus précisément dans le salon de thé Casablanca), pour lui demander s’il pouvait les aider. C’est alors que Pucho a rejoint le groupe.
Ils enregistrent leur premier disque en 1962 avec le label français Bel-Air. En 64, ils chantent pour la première fois en galicien Galicia, terra nosa, initiant un style populaire enraciné dans la musique et, surtout, dans la poésie galicienne, qui leur vaudra un grand succès dans les années soixante-dix, avec leurs versions des chansons les plus disparates, d’Aznavour, Mikis Theodorakis et son Zorba le Grec, Otis Redding, à James Brown et son I Got You (I Feel Good), qu’ils publient en single sous le titre I’m Very Happy in the Face, Otis Redding, à James Brown et son I Got You (I Feel Good), qu’ils ont sorti en single avec le titre Soy muy feliz sur la face B de la célèbre chanson A Santiago voy (1967), et même le populaire classique grec Misirlou, dont Quentin Tarantino a repris en 1994 la version de Dick Dale dans son film Pulp Fiction.

Paco Montero a rejoint le groupe en 1975 et, à partir de 1976, il a remplacé Pucho en tant que chanteur, continuant avec le groupe avec une nouvelle formation et enregistrant plusieurs disques (dont l’un accompagné par Pucho lui-même).

Les membres originaux ne se sont réunis qu’après la mort de Pucho, pour enregistrer un album hommage en 1990 : Carta A Un Amigo, avec Sito Sedes au chant. À l’initiative de l’IGAEM, ils sont revenus avec cette formation en 2002 avec le CD Agora é Sempre.

Membres

Article traduit de Galipedia.

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