Valderrueda (Soria)

Valderrueda est une entité locale mineure appartenant à la municipalité de Fuentepinilla, dans la province de Soria, dans la région autonome de Castille et Léon. Elle fait partie de la comarque de Berlanga.

Géographie

Situé dans un creux entouré de collines qui le protègent des vents en hiver, il se trouve à 36 kilomètres de la capitale, en prenant la route SO-100 vers le sud, en direction de Berlanga de Duero (Soria).

Il est situé sur le versant ombragé d’une colline. Il dispose d’une source merveilleuse qui coule toute l’année.

Démographie

Valderrueda (Soria) avait une population de 31 habitants au 1er janvier 2010, 16 hommes et 15 femmes.

Population de droit (2000-2010) selon le recensement de la population de l’INE au 1er janvier de chaque année.

Gentilicio

Valderruedanos ou plus populairement grillons, parmi les villages environnants, qui ont aussi leur gentilicio fallacieux : (cavilas, coscurros, cortezones, etc…).

Histoire

Il existe peu d’informations directes sur ses origines et son évolution. On sait indirectement qu’elle faisait partie de la communauté de Villa y Tierra de Andaluz formée par Andaluz, Centenera de Andaluz, Quintanar (inhabité), Tajueco, Valderrodilla, Fuentepinilla, Fuentelárbol, Ventosa de Fuentepinilla, Torreandaluz, Osona, Fuentelfresno (inhabité) et La Seca et Valderrueda elle-même.
Cette Communauté a été constituée par la Charte d’Andalousie, octroyée en 1089 par Gonzalo Núñez, sous le règne d’Alphonse VI de Castille et León, dans le cadre du repeuplement de la Reconquête.

Texte extrait de :
Lafuente Álvarez, Enrique. 2004.(en ligne) Disponible sur : Consulté le 14/05/07.
Copyright © Enrique Álvarez Lafuente.4

Bien qu’il n’y ait pas de documentation pour le confirmer, le site de « La atalaya » pourrait avoir été l’emplacement de l’une des tours de guet qui parsemaient les terres autour du Duero et qui, en raison de son emplacement, dépendait de la citadelle qui devait exister au-dessus de la porte d’Andaluz.

À la chute de l’Ancien Régime, la ville devint une commune constitutionnelle de la région de Castilla la Vieja qui, au recensement de 1842, comptait 24 foyers et 98 habitants, avant de faire partie de Fuentepinilla.
Au XIXe siècle, Madoz la décrit comme suit :
Lieu de Valderrueda avec mairie dans la province de Soria (6 lieues) circonscription judiciaire d’Almazán audience territoriale et capitainerie générale de Burgos. Diocèse d’Osma. Situé sur le versant nord d’une colline, avec une bonne ventilation et un climat froid. Elle compte 40 maisons, la mairie où se trouve une école dirigée par un instituteur avec 40 boisseaux de blé. Il y a une église paroissiale (la Asunción de Nuestra Señora), desservie par un prêtre et un sacristain. Elle est limitrophe des communes de Fuentepinilla, Valderrodilla et Andaluz. Les terres, fertilisées par un petit ruisseau, sont de qualité moyenne. Routes : les routes menant aux villages voisins sont en mauvais état. Courrier : la réception et l’expédition du courrier se font au chef-lieu de la commune. Production : blé, orge, seigle, avoine, légumes et bons pâturages qui permettent d’élever des moutons, des bovins et des truies. On y chasse le lièvre et la perdrix. Population : 24 habitants, 98 âmes. Capital imposable : 49 831 rs.



Madoz, Pascual. 2003. Diccionario Geográfico- estadístico- histórico de España y sus posesiones de ultramar. Madrid 1845-1850. Édition en fac-similé.

Architecture

« Elle possède une église dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, qui avait initialement une structure romane, dont seule la porte du côté Épître de la nef a été conservée, l’édifice ayant été entièrement reconstruit au XVIe siècle. L’actuelle chapelle principale appartient à cette période. Elle présente une salle quadrangulaire couverte d’une voûte à cinq claveaux, décorée de fleurons. Les nervures ont un profil triangulaire et commencent à côté du mur de tête avec une moulure Renaissance et des contours en gallonado ; les autres supports sont des piliers grossiers, avec des demi-colonnes attachées à leurs fronts, chargés de recevoir l’arc de triomphe … quant à sa datation, elle doit être placée vers le milieu du XVIe siècle … à l’extérieur, la chapelle a une structure en maçonnerie et en pierre de taille, avec de simples contreforts rectangulaires ».

En ce qui concerne l’architecture populaire, contrairement à d’autres villages de la province, il n’y a pas de maisons en pierre remarquables dans le village. Les maisons sont construites en briques d’adobe sur des fondations en pierre de taille ou en maçonnerie. Certaines maisons possèdent encore des fours en pisé pour la cuisson du pain et des cheminées coniques dans la cuisine.

Dans les anciennes écoles se trouve aujourd’hui un musée ethnographique réalisé grâce aux contributions de tous les voisins et qui recueille les traditions du travail et de la vie quotidienne.
L’ancienne forge a été conservée, mais elle risque de s’effondrer si des mesures ne sont pas prises d’urgence.
À la périphérie du village, on trouve encore les vestiges d’une « pobrera », un lieu où l’on abritait les pauvres qui venaient mendier de village en village.



Quelques tainas, bergeries où l’on gardait les troupeaux de moutons, sont encore disséminées dans la région.

Dans le Bosque de San Jerónimo, on peut encore voir deux maisons de charbonniers, construites par Jaimito, le dernier charbonnier qui exerçait ce métier traditionnel de fabrication de charbon de bois à partir de chêne vert. Il s’agit de constructions très curieuses, faites de troncs de chêne vert, qui s’intègrent parfaitement à l’environnement.

Dans la même forêt de San Jerónimo, on trouve également un énorme manoir, aujourd’hui en ruine, inscrit au cadastre du Marquis de la Ensenada. La maison, dont les portes sont en pierre de taille, possédait à l’intérieur une chapelle dédiée à San Jerónimo, qui a été pillée dans les années 1980 et qui a été abandonnée après le pillage.

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